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Café Littéraire acte3 : Noyé dans la tradition africaine

 

L’immeuble CNPS de l’avenue des banques a accueilli ce 15 février, l’anthropologue et écrivain camerounais, François Bingono Bingono. Une balade de deux heures, au cœur du monde traditionnel à travers ses écrits.

 

La troisième édition de Café littéraire a mis en vedette un écrivain, pas comme les autres. Le patriarche Bingono Bingono a noyé l’ensemble des invités au cœur de sa vie psychique, son vécu traditionnel et mystique et a partagé sa vision du monde aux non-initiés. Au menu de cette rencontre littéraire, une balade dans les œuvres de l’esprit de l’auteur : « Et Dieu de plus en plus haut » et « Nkul-Bewu, le tambour des morts ». A travers ces œuvres, Hervé Akame, modérateur de l’édition a su orienter le débat culturel vers les biens fondés de la « magie africaine ». A l’entame de ce Café de littérature africaine, l’occasion est prêtée au Directeur Général Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, de rappeler au bout de son discours introductif, enjeux de ce qui est désormais considéré comme un bon plan de promotion culturelle « Nous continuons dans ce que nous avons si bien lancé il y’a quelques mois. C’est une occasion pour tout le monde d’apprendre de la culture africaine et se familiariser avec la littérature dans son ensemble. Nous avons pour cette édition un invité de marque, j’espère que tout le monde sera satisfait et que cette édition tiendra toute sa pertinence ».

 

Noyé dans le sujet, l’invité a convié l’assemblée à la compréhension de plusieurs thématiques traditionnelles, notamment la symbolique autour d’un patriarche, qui se développe sous trois formes : celle avec l’âge, celle à titre honorifique et enfin celle à la dimension initiatique. L’un des fondamentaux de la culture africaine, est de savoir que le patriarcat dépend d’un niveau de responsabilité. Ceci renvoie au poids familial et au vécu de l’homme. Il était aussi de mise dans cette séance d’initiation aux bribes de la tradition, le respect des lois de la nature, pour aboutir à un résultat positif. Mais avant, l’enjeu est à la décolonisation mentale « Je ne crois pas à une pratique communautaire qui repose sur des bases théoriques. Tout ce que nous évoquons ici repose sur des bases contextualisées. Le seul problème chez nous africains, c’est notre décolonisation mentale. Dès que nous serons décolonisés mentalement, tout ira normalement » affirme Bingono Bingono, sous les ovations de la salle, manifestement attentive.

 

Après un exposé riche en leçons de cultures ancestrales, neuf questions ont été posées tour à tour, sur la préparation et l’inspiration de l’auteur et les bien-fondés de la « sorcellerie » africaine, pour un développement commun. Occasion pour Bingono Bingono d’appeler à une réécriture de notre histoire, vue de chez nous et non d’ailleurs : « l’histoire des africains devrait être réécrite par les africains afin qu’elle soit plus conforme à la réalité et à la vérité. Les dépositaires de tous savoirs, qu’ils soient matériels ou immatériels, ont intérêt à graver sur des supports qu’on peut archiver, le fruit de leur connaissance. Afin qu’enfin, nous puissions par nous-même, parler de l’Afrique dans des termes qui n’ont pas toujours été usités par le colonisateur, l’explorateur occidental ». Une motivation dont l’auteur en fait une boussole. A la suite, il rajoute : « Nous écrivons pour ce but, dire de l’Afrique, telle qu’elle est, parce qu’il n’y a pas meilleur témoin pour parler de l’Afrique, que les africains eux-mêmes ».

Tous honorés d’être conviés à cette initiation à la culture ancestrale, l’ensemble des convives constitués d’administrateurs, écrivains et auteurs amoureux de culture, ont montré leur attachement à la production des œuvres de l’esprit, en participant à une séance dédicace, et partageant leurs impressions avec l’auteur. Une journée littéraire, qui s’achève sur de belles lettres, avec en appui, l’attachement à la promotion et la pérennisation de nos traditions.

 


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