30e anniversaire de la journée internationale de la famille
A l’école de l'affiliation de la main d’œuvre domestique
Une tribune a été offerte à la CNPS pour évoquer l’importance pour les employeurs, d’affilier leur personnel domestique. C’était dans le cadre de la deuxième journée de célébration de la journée internationale de la famille. L’événement s’est tenu dans la salle Ongola à Samba, du Conseil Régional du Centre.
« Famille résiliente face aux défis socioéconomiques, migratoires, climatiques et technologiques », c’est le thème de cette 30e édition de la célébration de la journée internationale de la famille. L’événement organisé sous le haut patronage du ministère de la promotion de la femme et de la famille a rassemblé différents corps de métiers, et différentes personnalités administratives, pour faire chorus autour de ce pari commun, la révision des mentalités sociales, pour une union familiale saine et productive. La délégation de la CNPS pour l’occasion était constituée de : Christiane Mpongo épse Kono, Conseiller technique en charge de la bonne gouvernance et représentante personnelle du Directeur Général de la CNPS, Bidima Bisso Lucien, Chargé de mission et Bella Annie épse Mbele, Chef de Centre adjoint au Centre de Prévoyance Sociale Yaoundé-Indépendance. Ainsi, l’événement baptisé « Café-famille », dans cet élan de rééducation des mentalités a donné l’opportunité à la CNPS, d’évoquer les enjeux autour de la considération des employés domestiques, par leurs employeurs.
Une allocution du Chef de Centre adjoint, développée sur le thème : La lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté par l’affiliation du personnel de main d’œuvre domestique : « La place et l’importance des travailleurs de mains d’œuvres domestiques sont régulièrement au centre des préoccupations sociales. L’amélioration de leurs conditions de vie, de travail et la définition de leur statut dans la société. De nombreux travailleurs domestiques exercent leur métier dans des conditions extrêmement difficiles. Lesquelles nous pouvons citer les salaires bas en deçà du smig, l’absence de contrat de travail, l’absence des bulletins de paie, absence d’assurance maladie, de congés annuels, l’absence de couverture sociale, tout ceci traduisant un manque de considération de la part de leurs employeurs. Les travailleurs domestiques doivent jouir de mêmes droits que les autres travailleurs. Les chiffres sont très bas il faut le noter », déclare Bella Annie épse Mbele, devant une salle très attentive et curieuse des propositions la CNPS, avant de renchérir : « Nous sommes à près de 90% des travailleurs qui ne sont pas connu par la CNPS et 10% qui déclarent leurs personnels mais dont les cotisations ne sont pas systématiquement payées. Il faut le relever, la majorité de ces 10% vient des employeurs expatriés qui ont la culture de la sécurité sociale. Pour pallier cela, nous avons opté pour la sensibilisation. Nous avons mis en place une communication à travers les supports, les bandes d’annonce audio et vidéo, les médias, les visuels et affichages, la sensibilisation des autorités administratives, politiques, religieuses, traditionnelles et privées à travers les descentes de nos équipes sur le terrain. Un objectif qui s’inscrit dans l’éducation de masses sur l’importance et la nécessité d’immatriculer ces travailleurs ».
Plusieurs autres axes ont meublé cette journée de sensibilisation, notamment une table ronde, pendant laquelle des personnels des institutions connexes ont épilogué sur le thème de la célébration. Le panel était constitué des personnels du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), un personnel de l’Agence Nationale des Technologies de l’information et de la Communication (ANTIC), un personnel de l’institut Tyrannus et l’anthropologue François Bingono Bingono. Au cours de cet échange, plusieurs sujets ont été passés en revue : le retour aux sources pour résoudre les problèmes africains, le problème du changement climatique, l’éveil de la mère de famille pour le suivi des enfants et la sensibilisation de ceux-ci, sur l’utilisation des appareils numériques portables, dans la lutte contre la dépravation des mœurs.
A la suite de cet échange technique, le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille Marie-Thérèse Abéna Ondoa a tenu à féliciter la qualité des échanges, et a suggéré qu’il ait un suivi domestique à ces leçons apprises : « Aujourd’hui la famille continue à faire face à de nombreux problèmes, nous les avons évoqués, la liste est exhaustive. On peut ajouter la prolifération des discours haineux et la prolifération des Fakenews, entre autres. D’où l’importance de la réflexion menée et dont les composantes sont porteuses de sensibilisation, pour un meilleur accompagnement des familles. Nous restons très ouverts au niveau du ministère, nous reconnaissons ce combat de la famille en détresse et espérons que ce qui a été dit ici sera répété dans les foyers ».
C’est sur cette allocution du ministre que s’est achevée la 30e édition de la célébration de la journée internationale de la famille, débutée le samedi 11 mai 2024 à la paroisse Adna, avec un buffet de la nation pour les familles. Aux sorties des échanges, chaque partie prenante a affiché un air de satisfaction et a salué l’initiative qui selon elles, est à vulgariser et à pérenniser.
