Café littéraire avec l’écrivaine Danielle Eyango : entre modernité et tradition
Le hall de l’immeuble siège de la CNPS a accueilli le 10 août 2023, la présentation des œuvres littéraires de l’écrivaine camerounaise Danielle Eyango. Trois heures trente d’échange littéraire et de partage d’idées, sur la genèse et l’inspiration de l’auteure.
Un après-midi de balade sur la table littéraire, dans un cadre institutionnel. En vedette, Danielle Eyango, jeune poétesse et auteure de plusieurs œuvres parmi lesquelles au menu: "Kumba le sang des innocents" ; "Quand les racines chantent, 2023" ; "Le Parfum de ma mère", le plus connu édité en 2020 et "Koto Bass : Comme un oiseau en plein envol" (2012), qui ont fait l’objet d’une dégustation autour de la vie psychique de l’auteur, sa principale inspiration. A l’entame, le discours introductif du modérateur plonge les convives au cœur de la cuisine interne de l’auteure. Occasion pour le premier invité à la table, Monsieur le Directeur Général de la CNPS Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, de donner au bout de son discours introductif, les saveurs d’une réorientation de la littérature : « nous avons beaucoup lu les Voltaires, Victor Hugo et je suis loin de penser que leurs œuvres valent ce que vous allez découvrir tout à l’heure ».
Plongé au cœur de la préparation de ses œuvres, Danielle Eyango a convié ses convives, à la dégustation d’un court-métrage, racontant l’histoire de son œuvre : "Quand les racines chantent". Entre modernité et tradition, c’est l’histoire d’une jeune femme qui, frappée par la malédiction à cause d’une faute d'un de ses aïeux, est contrainte de retourner aux sources faire des rites et boire des décoctions, pour guérir de son sort. A la suite, l’auteure justifie son inspiration en ces termes : « comme Mohamed Ali, j’ai appris à rester debout malgré les coups de la vie. En effet, mes œuvres sont essentiellement cathartiques donc, j’écris pour guérir ». Guérir, pour humer les saveurs du « Parfum de ma mère », un recueil de 14 poèmes, dont le rythme des Vers et le son des assonances et allitérations appellent à une initiation à la guérison intérieure.
Au cours de la longue séance d’échanges, six questions sur la préparation des œuvres et l’inspiration de l’auteure. Occasion pour Monsieur le Directeur Général de s'appesantir sur les certitudes africaines, source de production littéraire : « l’africain est le seul à avoir des certitudes sur les choses qu’il ne maitrise pas. C’est à ce niveau que se situe la différence ».
Tous honorés d’être conviés à cette dégustation littéraire, l’ensemble des convives constitués d’administrateurs, écrivains et auteurs, ont montré leur attachement à la production des œuvres de l’esprit, en participant à une séance dédicace, et partageant leurs impressions dans le livre d’or. Une journée littéraire, qui s’achève sur de belles lettres, au hall de l’immeuble siège de la CNPS.
