Santé et sécurité au travail: la prévention dans les mines et carrières se précise
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Le premier Congrès africain sur la santé et sécurité dans les mines et carrières (CASSMICA), se déroule depuis le 2 septembre 2019 en Guinée Conakry, avec la participation d’une délégation de la CNPS du Cameroun conduite par le directeur technique Bagoura Souaibou.
L’interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP) vient de lancer le cri d’alarme en Guinée Conankry. 13 pays membres de l’IAPRP ont répondu présent à cette grand-messe, dont le Cameroun, représenté par le Directeur technique Bagoura Souaibou, le médecin conseil national, Sosthène Mbei et le chef de centre de prévoyance sociale de Douala-Bonanjo, Christian Sibe A Rim.
En organisant le 1er Congrès africain sur la santé et sécurité dans les mines et carrières (CASSMICA), l’ambition de l’IAPRP est d’assurer l'exploitation des mines et carrières en Afrique conformément aux exigences d’une Prévention durable. Les objectifs spécifiques des travaux qui s’achèvent ce 6 septembre 2019, étant d’établir le profil national en sécurité et santé au travail dans les mines et carrières; d’analyser le contexte national de travail dans les mines et carrières du point de vue de la sécurité et santé au travail ; de partager les expériences nationales (entreprises, Associations ou Groupements) en matière de RSE et de gestion de la sécurité et santé au travail dans les mines et carrières, pour ne citer que ça.
En effet, la prévention des risques professionnels est un engagement de tous les instants, mais aussi de tous les secteurs d’activité. Surtout lorsque ceux-ci sont accidentogènes. C’est le cas du secteur minier où l’on enregistre la majorité des accidents du travail (AT) spectaculaires, tels que la mort collective par éboulements, les effondrements des galeries souterraines, les explosions, et même des AT liés à la conduite des engins. Les maladies professionnelles (MP) en ces milieux ne sont pas en reste, majoritairement causées par les mauvaises conditions de travail, la pollution des ambiances de travail par les poussières (pneumoconioses), la radioactivité, le bruit, la pollution de l’environnement, la destruction des biens et des personnes riveraines.
Selon le rapport de l’Organisation Internationale du travail (OIT), plus de 330 mille employés meurent chaque année dans des accidents qui se produisent dans les mines. La CNPS du Cameroun dans son suivi personnalisé des entreprises les plus accidentogènes, a enregistré 150 demandes de réparations d’AT, pour le seul secteur minier, entre 2016 et 2018. 16 de ces cas d’accident se sont soldés par un décès, avec un cumul de 9 214 jours d’arrêt de travail. C’est énorme !
Bien que sur le point de vue économique, le secteur minier occupe environ 1% de la main d’œuvre mondiale et constitue une part importante du produit intérieur brut (PIB) d’un grand nombre de pays en développement, il est urgent de structurer cette activité afin de limiter ses effets néfastes sur l’Homme. C’est d’ailleurs ce qui a fait dire au président de la République de Guinée Conakry, Alpha Condé, alors qu’il présidait la cérémonie d’ouverture : «La protection des populations est plus importante que l’argent que nous gagnons. C’est pourquoi vous devez exiger à ce que les mesures que les exploitants miniers prennent chez eux pour la protection de leurs travailleurs, soient les mêmes mesures ici ».
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